Equita Lyon innove en accueillant le village des starts-ups d’Hippolia, le pôle des acteurs de la filière équine, basé à Caen et regroupant 145 adhérents de toute la France. La présence des starts-ups s’inscrit largement dans le cadre des missions d’Hippolia, parmi lesquelles figure l’accompagnement des « jeunes pousses », qu’il s’agisse de la conception de produits, d’étude de marché, de recherche de financement, de conquête de marchés, de formation ou d’actions collectives.
La création de ce pôle est une reconnaissance de l’importance du secteur économique articulé autour du cheval, et, in fine de son rôle stratégique, au-delà des 180 00 emplois équivalents temps plein générés, par son rôle structurant sur les territoires, et par sa capacité d’attraction pour le tourisme.
D’emblée le ton est donné sur le caractère concret et opérationnel du pôle, « Sans Hippolia, je ne pourrai pas être présent à Equitalyon, qui est un salon très important. », déclare l’un des exposants. « Pour moi adhérer à Hippolia, dés la création de l’entreprise était une évidence, car je connais déjà des membres, et je travaille même avec plusieurs autres exposants d’Hippolia, c’est vraiment utile d’en faire partie. ».
Tous les exposants d’Hippolia méritent que l’on s’intéresse à leur aventure.
Notons par exemple la (probable) benjamine (et surdouée) du groupe, Alexandra MARTEL, 20 ans depuis la semaine dernière, et fondatrice du réseau social Horsealot,
visant à unifier l’univers des cavaliers et des passionnés de cheval sur un support web, et à améliorer la qualité des informations échangées sur les forums, grâce à un processus de l’information par les utilisateurs eux-mêmes. Le projet a démarré il y a 2 ans, pour connaître un premier galop d’essai l’an dernier avec une version beta du site, monté en puissance depuis, avec 50 000 abonnés, et dont la première version est en ligne depuis une semaine. Un succès auprès du public qui devrait conforter la démarche enthousiaste et rigoureuse d’Alexandra MARTEL, qui unifie ainsi 2 de ses passions, le cheval et le digital, en faisant aussi partie d’un fonds d’investissement, THE FAMILY. Les entreprises peuvent créer gratuitement leur propre page sur le site www.horsealot.com et communiquer ainsi avec 50 000 contacts qualifiés. Toujours dans le digital, Balios propose Equisense, créée depuis quelques mois par 3 associés, dont 2 ingénieurs de l’UTC (Compiègne), qui opère dans le domaine de la performance équestre, grâce à son capteur d’informations, qui équipe le cheval, collecte des informations, les agrège et les rend disponibles sur différents supports (smartphones, tablettes, PC), pour l’instant 3 grandes familles d’informations sont enregistrées, l’activité, la santé, les performances, les parcours réalisés en 2D (entraînements, loisirs, intérieur/extérieur, compétitions…), avec des détails très fins… Ces informations peuvent évidemment être partagées par plusieurs cavaliers qui utilisent la même monture. La disponibilité des informations permet une meilleure prise en compte du travail déjà effectué par un cheval, et son cavalier, et de savoir ce qui peut ou doit être fait lors d’une séance ultérieure. Ou de repérer des points particuliers sur lesquels opérer plus précisément un effort.Balios/Equisense lance une opération de crowdfunding (financement participatif) avec une plateforme dédiée, Kickstarter, qui devrait permettre aisément d’atteindre l’objectif de la levée de fonds annoncé (50 000 euros). Un projet qui avance donc bien. Pour les fans des aspects techniques, Camille SAUTE, la directrice scientifique de l’entreprise, indique que les développements sont sous iOS et Android (la rédaction ajoute que ce sont des dérivés de Linux). Après le digital, rejoignons un secteur plus traditionnel, mais riche d’innovations, comme le prouve TACANTE, qui entre sur le marché des équipements du cheval et du cavalier avec des tapis de selle, en se fondant sur une approche responsable, en termes de territoire et de respect de l’environnement. C’est une toute jeune entreprise, basée à Paris, et fondée par Morgane CARCAILLET, pour développer le lien invisible entre le cheval et l’homme, marier le luxe avec une exigence environnementale, devenir pionnier de la démarche responsable dans le secteur de l’équipement équestre tout en apportant plus de confort au cheval et au cavalier. Les tapis de selle de TACANTE sont des tapis de selle respirant, à haute performance : ils restent bien en place sur le cheval, disposent d’un passage de sangle breveté, d’un rembourrage très élaboré et nouveau sur le marché, amortissant bien les mouvements, et sont fabriqués avec des matériaux (issus du recyclage). Les tapis de selle, disponibles en 4 couleurs et 2 coupes, sont fabriqués en France pour des raisons de maintien d’un haut niveau qualitatif. Le cycle de production implique des pics de production, gérés pour l’instant sur les différents sites de fabrication, près d’Annecy (où est aussi basée une partie de la conception) et de Troie. En dehors de l’aspect créatif de ces tapis de selle, la gestion de la production reste primordiale pour répondre à une demande déjà forte. Puisque nous étions à Annecy, un saut vers la Roche-sur-Foron s’imposait naturellement, par le truchement du hasard, avec EQUIBAO, l’entreprise de Julien CABIROL, normand expatrié en terres (hautes-)savoyardes, ancien directeur d’une entreprise de maréchalerie. EQUIBAO propose des aliments et des soins pour chevaux, personnalisables, et commercialisés par un double canal, constitué par un réseau d’ambassadeurs (qui sont des utilisateurs) et par son propre site de e-commerce. La personnalisation des flacons et des seaux permet une meilleure utilisation des produits, ainsi qu’une gestion plus rationnelle, notamment pour les écuries (à chaque cheval peut être affecté un lot de produits). Parmi les produits proposés, notons par exemple des produits dédiés à l’hygiène de l’appareil respiratoire, des stimulants de la circulation sanguine, des compléments de pansements gastriques, des stimulants pour la pousse et la qualité de la corne, et des compléments alimentaires pour la forme et le système immunitaire.
EQUINAIL est née d’une idée fulgurante, pendant un concours équestre, et propose des vernis colorés à la kératine pour les sabots des chevaux. Mettre la couleur aux pieds des chevaux est un concept novateur, avant-gardiste et disruptif. Le vernis est disponible en 12 couleurs, est conçu sur une base aqueuse, qui n’attaque ni la corne ni l’environnement, et peut être enlevé avec une simple brosse, du savon et de l’eau chaude. Concrètement, cela se traduit déjà par de beaux succès commerciaux qui dépassent la simple curiosité. Yves LANGLOIS, le fondateur et pilote d’Equinail est lui-même propriétaire de chevaux, a œuvré pendant plus de 30 ans dans la publicité, et retrouve le plaisir de la création d’entreprise à travers Equinail.