25 ans et demain ? C’était le titre de la conférence introductive à la Convention USF 2015 (Utilisateurs SAP francophones), des 07 et 08 octobre 2015, au Centre des Congrès de la Cité Internationale de Lyon, tenue par le président de l’USF, Monsieur Claude MOLLY-MITTON, qui pouvait annoncer une affluence record, avec 1500 participants et 90 partenaires.
25 ans, car l’USF fête ses 25 ans cette année, et est le 2ème plus vieux club utilisateurs SAP du Vieux Continent.
Avec un bon bilan en termes d’activités, parmi lesquelles on peut citer
– la mise en place d’actions bilatérales avec le club allemand des utilisateurs SAP,
– l’introduction dans les travaux de l’USF des différentes solutions SAP, qui sont nombreuses,
– la mise en place d’un groupe de travail sur les audits de licences (licences SAP, bien entendu),
– l’organisation de la Convention elle-même, et la préparation des prochaines conventions, celle de 2016, prévue à Nancy, et celle de 2017, prévue à Lille,
– des objectifs dépassés en termes de nombre de publications, avec pas moins de 12 publications, et en projet « Comment adapter SAP Hana », et « Les accès indirects : un sujet de conflit ».
Passé l’énoncé de ce bilan d’activités, Monsieur Claude MOLLY-MITON, pût commencer, en parlant à la 1ère personne du singulier, à exprimer le point de vue de l’USF sur le dossier des audits de licence, et des accès indirects, pour passer très vite à la 1ère personne du pluriel, soutenu en cela, par une salle comble et comblée, manifestement acquise et applaudissant les propos tenus par le président de l’USF.
Ce moment de consensus entre la majeure partie de l’auditoire et le maître de cérémonie débouchait très rapidement sur les autres projets en matière de publications, dont l’enquête de satisfaction, la seconde édition, structurée de manière à pouvoir être comparée à la 1ère édition.
Et sur le rappel du travail d’influence de l’USF sur l’offre de SAP, avec notamment 12 demandes retenues sur 29 demandes émises, pour 89 demandes recevables.
Maître Yves BISMUTH, président de l’ADIRA (Association pour le développement de l’informatique en région Auvergne-Rhône-Alpes) prît ensuite la parole sur un thème toujours plus d’actualité, et crucial pour et dans l’avenir « Data, objets connectés et libertés individuelles », pour rappeler que l’émergence d’une République numérique s’accompagne d’une évolution des libertés fondamentales que le numérique bouleverse, et qui peut aboutir à la servitude numérique.
Ainsi le droit doit faire respecter la vie privée, de ceux-là même qui sont dans une attitude d’exhibition.
La liberté est indivisible, le post-humanisme émerge, qui indique que face à la fatigue d’être libre, l’Homme se doît d’être en alerte.
Le contexte actuel, celui d’une « infobésité » ne doit pas diminuer le droit à la vie privée. Nous devons garder la liberté de choix, pouvoir nous débrancher, rester anonyme, prôner le « silence des puces », disposer du droit à l’autodétermination de nos données.
Le lendemain, Laurent ALEXANDRE allait nous entretenir d’un sujet où la science-fiction d’hier, celle de la littérature et celle du cinéma rejoint le monde d’aujourd’hui, de demain, et d’après-demain, pour nous demander : Qu’allez-vous devenir avec l’Intelligence Artificielle faible gratuite ?
L’IA faible est l’IA qui n’a pas conscience d’elle-même, au contraire de l’IA forte. Brièvement, le développement de l’IA forte, qui aura conscience d’elle-même, sera nécessairement connectée, et aura accès aux interrogations de l’Humanité sur son devenir face à l’IA forte, aux interrogations et à aux différentes positions sur la nécessité de détruire l’IA forte pour garantir la survie de l’Humanité.
Il aborda la question du Transhumanisme, engendré par la possibilité d’allonger la vie, pour aller vers l’immortalité, offerte par le croisement de 4 technologies, les NBIC (Nanotechnologie, Biotechnologie, Informatique, Cognitique) dans un futur très proche.
Cette possibilité d’éternité est évidemment source d’autres questionnements entre eugénisme, d’une part, un eugénisme qu’il voit déjà à l’oeuvre dans plusieurs pays hors de la sphère culturelle judéo-chrétienne, et démocratie, d’autre part, une démocratie au péril des NBIC.
Avant sa prise parole, il nous avait été rappelé que Laurent ALEXANDRE, est chirurgien-urologue, diplômé de Sciences Po, HEC, et de l’ENA, et qu’il créa Doctissimo, puis DNA VISION, qu’il préside actuellement.
Abordant des thèmes assez proches, sur un ton plus optimiste, les frères Bogdanoff, conclurent cette approche du futur, par le rêve, réaliste, de colonisation d’autres planètes, par l’Humanité, trouvant là une issue à sa survie.