Vittorio De Sica, rétrospective en cours à l’Institut Lumière, jusqu’au 23 avril 2019
Dans le cadre de la rétrospective consacrée à Vittorio De Sica jusqu’au 23 avril 2019, notons quelques unes des prochaines séances de projections de ses films.
En premier lieu, la Ciociara, film de 1960, tiré du roman homonyme d’Alberto Moravia, sera projetée le samedi 16 mars à 16h15, le dimanche 24 amrs à 16h30, et le samedi 13 avril à 18h30.
Histoire d’une mère qui fuit Rome avec sa fille vers son village lors de la deuxième guerre mondiale, dans une Italie en proie aux troupes ennemies, amies, soumise à la disette, au marché noir, et à de multiples violences. La rencontre avec des troupes « libératrices » va amplifier le drame de la misère et de la bestialité de la guerre, et jeter la mère et sa fille dans un état de sidération profond puis dans une lutte acharnée pour la survie et la reconstruction, dans le cadre d’un petit village agricole du Sud de l’Italie.
Film à voir, à revoir, et pour les étudiants en italien, l’ouvrage de Moravia est un des premiers livres à lire en italien, pour ressentir la langue italienne et l’Italie authentique.
Un autre film de Vittorio De Sica, Sciuscià, déjà projeté lors d’une des dernières éditions du festival Lumière, sera de nouveau à l’écran de l’Institut Lumière, le mercredi 20 mars à 17h00, le jeudi 28 mars à 17h00, le mardi 2 avril à 17h00, le vendredi 19 avril à 19h00, le samedi 20 avril à 19h00. Dans la Rome de 1945, à la fin de la guerre, deux enfants tentant de survivre, sont arrêtés et jetés en prison.
Autre film de Vittorio de Sica puisant cette fois dans un roman de Giorgio Bassani, Le jardin des Finzi-Contini,sera au programme des projections de l’Institut Lumière le samedi 23 mars à 18h30. Huit-clos dans les jardins et la demeure d’une famille juive de l’aristocratie de Ferrara lors de et provoqué par la mise en place des lois raciales et antisémites de l’Italie faciste. Des intrigues se nouent entre les principaux personnages, étudiants pour la plupart, dans une forme d’impassibilité heureuse, alors que le pire se prépare. Des années après, Giorgio, l’un d’entre eux, se souvient de cette période, et de son amour naissant et contrarié pour Micol Finzi-Contini, dont la famille sera arrêtée pour être vraisemblablement déportée dans un camp de la mort.
Datant de 1970, le film remporta l’Ours d’or du festival de Berlin et l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Le roman de Giorgio Bassani est un grand classique de la littérature contemporaine à apprécier (aussi) dans sa langue originale.
La programmation de cette rétrospective s’appuie sur la riche carrière de Vittorio de Sica, comme acteur, réalisateur et metteur en scène, et propose 6 films où il apparaît comme acteur et 12 films en tant que réalisateur.
Le programme complet de la rétrospective avec d’autres films immenses comme Le Voleur de bicyclette, ou Miracle à Milan, ou Umberto D, se trouve ici.