Catherine DENEUVE et les lumières d’INDOCHINE : somptueuse clôture du Festival Lumière 2016

Dimanche 16 octobre 2016, dans la Hall Tony GARNIER qui accueille 5000 cinéphiles, c’est déjà la fin du Festival Lumière 2016, dont la clôture est animée par Therry FREMAUX, son délégué général, avec en perspective, la projection de la version restaurée en 4K du film INDOCHINE, de 1992, Oscar du meilleur film étranger 1993. Régis WARGNIER, son réalisateur, Linh-Dan PHAM, puis Catherine DENEUVE, qui portaient des rôles centraux de ce film, montent sur scène, pour le présenter ainsi que différents épisodes et anecdotes de sa genèse et de son tournage. Avec beaucoup d’émotion, Linh-Dan PHAM rappelle qu’INDOCHINE lança sa carrière, et qu’elle ne serait pas là aujourd’hui sans ce film, se tournant aussi vers Catherine DENEUVE sa « maman de cinéma ». Régis WARGNIER livre quelques confidences sur le rôle de Catherine DENEUVE pendant le tournage, et notamment les soirées et les repas dont elle était l’organisatrice, pour soutenir le moral de l’équipe du film soumise à des conditions climatiques difficiles. Il souligne aussi la rapidité avec laquelle Catherine DENEUVE accepta le rôle et le projet du film, qui la faisait rêver, et même son impatience à participer à son tournage.

Gérard COLLOMB, le Maire de Lyon, appelé sur scène, est interrogé sur le futur du Festival Lumière par Thierry FREMAUX, soutenu par Catherine DENEUVE et 300 bénévoles du Festival, montés eux aussi sur scène : oui, le Festival Lumière 2017 aura bien lieu, avec le soutien du GrandLyon, c’est officiel désormais. On ne peut que se réjouir de cette nouvelle qui fait de Lyon, et de son agglomération un lieu de cinéma, de rencontres de cinéphiles, et de culture cinématographique, et permet aux Festivaliers de bénéficier de cette richesse.
Thierry FREMAUX indique que le Festival joue aussi un rôle social d’intégration, et qu’il permet à des bénévoles en réinsertion de trouver un travail.

Pour clore ce moment, Gérard COLLOMB offre un arbre d’intérieur et un Jéroboam de Côte-Rôtie à Catherine DENEUVE, qui a aussi reçu le Prix Lumière 2016 deux jours plus tôt, dont elle dira que c’est celui qui lui a fait le plus plaisir, et qui garda les yeux brillants de bonheur pendant toute cette cérémonie de clôture.

Bientôt, la scène se vide, les lumières s’éteignent, et font alors place au grand cinéma, celui que Régis WARGNIER a su créer avec INDOCHINE.

Thierry FREMAUX - Festival Lumière 2016, Lyon - © Gérard SANCHEZ

Thierry FREMAUX – Festival Lumière 2016, Lyon – © Gérard SANCHEZ

Régis WARGNIER et Linh-Dan PHAM - Festival Lumière 2016, Lyon - © Gérard SANCHEZ

Régis WARGNIER et Linh-Dan PHAM – Festival Lumière 2016, Lyon – © Gérard SANCHEZ

Catherine DENEUVE - Festival Lumière 2016, Lyon - © Gérard SANCHEZ

Catherine DENEUVE – Festival Lumière 2016, Lyon – © Gérard SANCHEZ




La cinébrocante du Festival Lumière 2016 et 2 Nikon F801 plus tard

Allais-je manquer une nouvelle fois la Cinébrocante du Festival Lumière, ou au contraire, allais-je pouvoir m’y rendre enfin? Finalement, l’inauguration ayant lieu le samedi 15 octobre 2016, comme de nombreux amateurs d’appareils anciens, la curiosité me gagna, et c’est en toute hâte que je pûs découvrir les riches stands des exposants. Vieilles revues de cinéma, numéros collectors (une première page avec « Tucker » de Coppola… immense échec commercial mais jubilatoire moment de cinéma), photos d’acteurs en noir et blanc (Harcourt), cartes postales, et aussi, une importante offres d’appareils photos argentiques, de caméras, ou d’objets liés à la photo et au cinéma, comme par exemple les cultissimes sièges et strapontins de salles obscures. Ici, en vitrine, des Leica, au moins pour le plaisir des yeux, et plus loin, un Minolta 101 srt, un Minolta X-700, des Rollei, des Canon A1, des Canon AE-1, des Canon EF, des Canon FT, des Nikon FM, un Fujica ST605, un autre Minolta X700 et à côté 2 Minolta X300, un Minox, un autre Minox, et évidemment bien d’autres appareils argentiques, comme dans le laboratoire photographique du grand-père de l’auteur de ces lignes, déjà photographe sous l’occupation. On verra même en occasion quelques appareils numériques, comme un Canon EOS 5D, ou encore Fuji Finepix Pro S3, au capteur tant apprécié par les photographes, qui ont du mal à s’en séparer.
Des appareils, des objectifs et des caméras de toutes les époques sont en vente, avec une prédominance du matériel argentique. Il devient difficile de s’imaginer un monde où l’on parlait de réglage manuel, de pellicules 36 poses au maximum, ou de débrayage et de rembobinage de la pellicule. Et c’est pourtant ce salutaire voyage dans le temps que propose cette Cinébrocante, l’occasion aussi de discuter avec ces photographes aguerris, qui firent leurs premières armes dans les années 1960, ou au milieu des années 1980, qui développaient eux-mêmes leurs clichés en chambre noire, et pour qui le mot agrandisseur noir et blanc, ou couleur, a une signication. On apprend toujours quelques chose au détour d’une conversation sur tel ou tel vieil appareil, 55 ou 80 ans au compteur, mais toujours capable de prendre une photo. Evidemment, la vitesse de l’obturateur n’est pas toujours la même, et si le Nikon F801 atteint le 1/8000ème de seconde, un Canon A1, plus ancien sera au 1/4000ème au maximum, tous deux, restant un peu en retrait, pour ce critère, par rapport au Minolta Dynax 9xi, avec son déclenchement au 1/12000ème de seconde, une performance technologique et industrielle. Il y a tout cela sur cette Cinébrocante, et des capteurs sans poussière, et une certaine nostalgie d’un temps pas si lointain, où prendre une photo demandait de savoir lire sur la bague de l’objectif la profondeur de champ, et où chaque photo était aussi une marche en avant vers la fin de la pellicule, avec ce fatal couperet des 12, 24 ou 36 poses.
Culture photographique, culture cinématographique, curiosité technique, échanges conviviaux, de manière informelle, détendue, et chacun a une histoire à raconter sur une improbable prise de vue, un cliché inoubliable. Vient-on chiner, vient-on apprendre, vient-on rencontrer, vient-on flâner, et laisser le hasard faire son oeuvre? Ah, oui, ici, il y a un boitier Nikon F801, et aussi un boitier Nikon F801s, et avec des piles R6 AA 1,5 V, le petit miracle se produit, le hasard a bien oeuvré : malgré une apparence marquée par le temps, les deux boitiers sont en bon état de fonctionnement. Quant à l’objectif Canon FD, 70-210 mm, à l’état neuf, il pourra accompagner encore un vieux Canon A1.
Vivement la prochaine Cinébrocante, avec peut-être un Minolta Dynax 9xi comme trouvaille ultime.




Le fleuve sauvage : une vision sensible, volontariste et humaniste du Sud des Etats-Unis du New Deal, Festival Lumière 2016

Elia KAZAN avait marqué la mémoire de l’auteur de ces lignes, lors d’une séance de ciné-club au lycée, avec « La fièvre dans le sang ». Dans le cadre du festival Lumière 2016, voir « Le fleuve sauvage » s’imposait donc assez naturellement. Le film vu au CNP Terreaux, constitue un moment de relative quiétude et une vision volontariste optimiste. Très brièvement, Montgomery CLIFT, campe Chuck GLOVER, un agent de la TVA (Tennessee Valley Authority) qui essaie d’expulser, à l’amiable, une vieille dame (Ella GARTH) de son île, son royaume, son empire, avec sa famille, et ses sujets, pour la construction d’un barrage sur fleuve Tenessee, sujet à des crûes meurtrières. Il épouse la petite-fille (jouée par Lee REMICK) de la vieille dame, qui meurt, et est symboliquement enterrée sur ce qu’il reste de l’île après la construction du barrage, et qui en constituait le point le plus haut.
C’est une Amérique très profonde, celle du Sud, qui est dépeinte, de manière humaine et absolument non manichéenne, car les personnages archétypiques de leur classe sociale sont en réalité assez proches les uns des autres, tant au plan strictement socio-matériel qu’au plan empathique et affectif. Ils ont un contact direct, se parlent, sans intermédiaire. Ainsi, un des personnages, Bailey, un Blanc, aussi riche de 1800 ha de coton qu’il est grossier et vindicatif, rosse-t-il Montgomery CLIFT, pour récupérer 4 dollars, et l’instant d’après lui fait porter une bouteille de vin blanc pour cette même somme : « monte-lui la meilleure bouteille de vin blanc que tu as », lance-t-il au patron de l’hôtel. Cette bouteille est le signe de sa reddition future qu’il sait inéluctable malgré son atitude plus bravache que déterminée. C’est aussi une Amérique en mouvement, une Amérique volontariste et en pleine évolution qui est montrée. Ainsi, Chuck GLOVER propose-t-il un salaire journalier très supérieur à celui pour lequel les ouvriers travaillent dans les plantations de coton, bousculant l’équilibre économique local basé sur la discrimination, parachevant dans le Sud même l’oeuvre des usines du Nord qui attiraient ainsi la main d’oeuvre du Sud depuis quelques décennies. Le point le plus haut de l’île, où sont enterrés les membres de la famille GARTH, seul reste de l’île, après la mise en eau du barrage, peut-il symboliser la mémoire ensevelie mais respectée d’un passé âpre, dur, injuste, et douloureux.
Ce film est aussi l’occasion de revoir deux acteurs disparus trop tôt, Lee REMICK et Montgomery CLIFT.




Jerry LEWIS, clown rebelle : un film documentaire de Grégroy MONRO, présenté au Festival Lumière 2016

Très populaire en France et en Europe, autant apprécié par la critique que par le public, Jerry LEWIS, ne jouit pas outre-Atlantique d’un même engouement. Il est même mal aimé, et le public le connait pour ses 60 participations à des actions contre la dystrophie musculaire à la télévision.
Aucun documentaire sur Jerry LEWIS n’avait encore été réalisé, et c’est un acteur et réalisateur français, Grégory MONRO, fan de Jerry LEWIS, qui a eu l’idée d’un tel projet. Ecrivant directement à Jerry LEWIS pour le rencontrer, il reçoit un appel de sa part trois mois plus tard, et part à sa rencontre pour l’interviewer, avec des photos, sur lesquelles Jerry LEWIS peut partager ses anecdotes, ses réflexions ou encore ses idées et ses émotions. C’est par la grâce d’une photo que Grégoy MONRO donna à Jerry LEWIS que celui-ci enchaina et ouvrit l’album vivant de ses mémoires pour le documentaire. Agé de 90 ans, Jerry LEWIS garde un grand sens de la répartie, l’esprit clair et vif, et vit toujours dans la perspective de la réalisation de nouveaux projets, après une carrière très bien remplie et très longue, commencée dans les pas de ses parents, à l’âge de 5 ans, l’occasion alors d’une révélation pour le spectacle. Cette carrière aux facettes multiples, s’enrichissant les unes les autres, s’appuya sur son propre talent à apprendre, innover, rebondir, perfectionner, inventer, tout en ayant recours à l’agent de son père.
Rappelons-le, c’est avec Dean MARTIN, sous la forme d’un duo lors de shows et d’émissions pour la radio puis pour la télévision, que Jerry LEWIS connût une grande notoriété aux Etats-Unis, comme comique. Rapidement le duo tourna des films, et finit par se séparer en 1956.
Voyant la photo de Dean MARTIN, Jerry LEWIS, très ému, indique qu’il pense à lui chaque jour et qu’il lui manque énormément, voyant aussi en lui plus qu’un frère.
Après la rupture du duo comique, Jerry LEWIS continue de tourner, comme acteur, puis devient lui-même réalisateur, inventant aussi un procédé de tournage, qui lui permet de voir immédiatement les scènes tournées, et ainsi de gagner du temps, du temps et de l’argent, car désormais ses films sont réalisés avec des délais et des budgets moindres que ceux prévus initialement, dégageant d’important bénéfices, le nerf de la guerre et de la reconnaissance aux Etats-Unis.
A la fin des années 1960, et durant la première moitié des années 1970, sa popularité décline, et ses apparitions sont désormais plus rares, soit comme comédien, soit comme réalisateur, même s’il continue d’animer les téléthons dédiés à la dystrophie musculaire, et effectue des retours grâce à d’autres réalisateurs, comme Martin Scorcese par exemple. Au-delà, son influence sur de jeunes générations d’acteurs et de réalisateurs demeurent importantes et évidentes.
En visionnant ce documentaire, de nombreux souvenirs reviennent à l’esprit, et l’on peut dire que Jerry LEWIS est encore constamment copié, sans être égalé, par un vaste panel d’acteurs, de réalisateurs dans le monde du cinéma, d’une part, et de professionnels de la télévision, d’autre part, en France notamment.
Le témoignage d’un critique de cinéma explicite ou interprête un des ressorts de la psychologie et du besoin de reconnaissance de Jerry LEWIS, par l’absence de ses deux parents lors de sa Bar Mitsva.
Ce documentaire est certes court, mais évite ainsi le possible écueil de la perte d’attention, et adopte finalement un rythme Lewisien, à la fois enlevé et trépidant, bondissant et réflexif, jubilatoire, pour un résultat qui donne vraiment envie d’aller revoir des films, des émissions de Jerry LEWIS, et d’en découvrir d’autres.
Il est aussi très intéressant d’avoir montré Jerry LEWIS exprimer sa propre opinion, sa propre vision, son recul sur son propre travail, à différentes époques, et aujourd’hui, complètant ainsi les propos, les avis, sur lui et son oeuvre, donnés par d’autres. C’est aussi un documentaire extrêmement vivant, sans temps mort, qui ne laisse pas une seule seconde à l’ennui, grâce à une approche à la fois sensible et analytique, très bien rythmée par des séquences intimistes, spectaculaires, nostalgiques, et actuelles.
Ce documentaire sera diffusé sur Arte au début de 2017.




La Porte du Paradis de Michael CIMINO, renaissance d’un film de 1980 au Festival Lumière 2016

Dimanche 9 octobre 2016, dans une salle du Pathé Bellecour, Thierry FREMAUX présentait « La porte du Paradis », de Michael CIMINO, sorti en 1980, retentissant, monstrueux échec commercial, assassiné par la critique d’alors, qui mit fin aux studios United Artists, contraints à la faillite par les lois d’airain des dépenses et des recettes. Ce naufrage dans la case box-office faisait pourtant suite à un énorme succès du même réalisateur, auprès de la critique, du public, et du monde du cinéma, avec « Voyage au bout de l’enfer » qui révélait de futurs grands, Meryl STREEP, Robert de NIRO, et Christopher WALKEN.
Sorti en 1980, le film, vu pour la première fois par l’auteur de ces lignes lors d’une séance de ciné-club lycéen au milieu des années 1980 (merci chers Professeurs), et jamais oublié depuis lors, ce film somptueux, majestueux, connût bien des viscissitudes, passant entre les fourches caudines des nécessités commerciales d’un format plus court, puis d’un repli général des salles qui le présentaient. Oui, il déplût d’emblée aux critiques et au public américain, non pour sa forme, mais pour le fond, sa remise en cause du rêve américain par la révélation d’un épisode peu glorieux et réel de l’histoire américaine, celui de la guerre du comté de Johnson, dans le Wyoming, qui opposa d’une part, l’association des puissants éleveurs de bétail, figure du capitalisme d’élevage et d’héritage, et d’autre part, l’agglomération d’immigrants venus principalement d’Europe centrale et de l’Est, pour faire fructifier les terres que le gouvernement américain leur avaient octroyées dans une région difficile, où le seul produit de la terre ne suffisait pas à nourrir ceux qui la travaillaient et la possédaient. Thierry FREMAUX résuma bien un des positionnements du film par cette formule brève et percutante : « western marxiste ».
Extirpé de l’enfer ou du purgatoire de l’oubli des masses, le film a connu une forme de renaissance, via une nouvelle reconnaissance, portée à la fois par ses fans de la première heure ou des première années, et surtout par le monde du cinéma, lors de la Mostra de Venise de 2012. C’est ainsi qu’une nouvelle version « director’s cut » a pu voir le jour, et c’est celle-ci qui a été présentée au public festivalier et attentif du Pathé, qui se divisait en 3 catégories, ceux qui n’avaient jamais vu le film, ceux qui l’avaient vu une seule fois, et ceux, qui comme l’humble auteur de ces lignes, l’avaient vu plus de 2 ou 3 ou 4 fois.
Exercice délicat celui qui consiste à revoir une n-ième fois un film qui compta, et servit souvent, pour soi, de point de référence lors de la découverte d’autres films, exercice délicat, pour la mémoire sensible, affective, ou critique, car avec les années, le regard porté sur une oeuvre peut considérablement varier.
Disons-le avec force, « La Porte du Paradis », n’a pas vieilli, c’est un film actuel, un film intemporel, et éternel. Les images restent splendides, âpres, brutes et authentiques, ou sophistiquées, éclairées, elles ne sont pas la vision années 1980 du monde de 1885, elles sont les années 1870, 1885.
Les grands thèmes sociaux du film demeurent d’une brûlante actualité.
La durée exceptionnelle du film s’accorde paradoxalement à une exigence d’un temps de plus en plus compté, celui rythmé par les grands espaces, les chevauchées à travers la montagne, ou au contraire par la ruée frénétique des chariots des immigrants pauvres ou aisés, affamés et gelés, se précipitant à l’attaque des tueurs engagés par l’association des éleveurs de bétail, avec une énergie et une détermination autant désordonnées que farouches, pour l’affrontement final entre les deux groupes, avec l’intervention finale de la cavalerie US qui sonne la fin de la partie et de la curée.
A la trame socio-politique générale, se superpose la trame romantique personnelle, mêlant les destins des trois héros d’un triangle amoureux inachevé et funeste, avec la vision moderne de cette femme, Ella, campée par Isabelle HUPPERT, balançant entre deux hommes, Nate CHAMPION, tueur à la solde des éleveurs, prenant le parti des pauvres dont il est issu (joué par Christopher WALKEN) et James AVERILL, marshall formé à Harvard et provenant d’une famille de la très grande bourgeoisie américaine d’alors (Kristopher KRISTOFFERSON), seul rescapé du trio, et dont la vie semble s’achever laconiquement sur un yacht en compagnie de celle qui semble être son épouse.